L'intrus
Bêtes, hommes ... Mes dessins me font rencontrer de nouvelles têtes : quoi de plus normal ?
Certaines se montrent parfois plus insistantes que d'autres. Celui-là, par exemple, s'invite souvent ces derniers temps dans l'image.
Que faire ? Il m'est venu à l'idée que ce type n'irait pas s'aventurer dans des contrées fantastiques, n'ayant rien de commun avec elles. Croyez-le ou pas, j'ai beau m'acharner à dessiner les chimères les plus improbables, il parvient encore à s'incruster !
A croire qu'il est toujours là, à guetter toutes les fois où je touche un crayon ou un pinceau, attendant cette occasion pour se jetter sur la feuille : écoeurant.
Quand, découragé, je me dis que je n'ai plus qu'à tout arrêter pour aller me coucher, voilà que dans la nuit, je sens sa main gambader en direction de la mienne.
Vous arriveriez à dormir dans ces conditions ?
Pas moi.
Donc je dessine.